lundi, septembre 10, 2007

Etre faits de l'étoffe dont sont tissés...

(Réponse à un commmentaire, y'en a tellement peu que je peux bien me permettre de faire un billet...)



chère Juliette,

Ca fait foutrement bizarre de commencer une lettre par "chère Juliette". D'emblée, être dans le mythe ; un peu comme écrire une lettre à Elise ou s'appeler Yseult et qu'un abruti se mette dans l'idée d'offrir des ronces plutôt que des roses.

Vaincre le cliché : Vérone, les familles, le poison, les z'amants z'éternels, et toutes les conneries ressassées depuis le grand Guillaume Agite-Poire. Tuer les mythes (et pas que celles de ma cuisine).

Magie cachée du ouèbe. Lancer des mots à la con, bouteilles à la mer, parfois lus et aimés par "anonyme a dit" ; enfin un peu de poésie, la réhabilitation de la lettre anonyme, du temps que l'on s'alloue, avant de choisir de (se) révéler, peu à peu, peu ou pas.

Brouiller les pistes. titiller. Je ne pense pas connaître de Juliette. Vrai prénom, pourquoi l'écrire tout de suite, premier commentaire ? Sinon, que deviner derrière ce pseudonyme volontairement provoc' ?

Et ces guillemets. Nous savons. Gauguin qui sert d'intermédiaire. Bieni joli choix de citation, mademoiselle. Et pourtant. "Sois bien". Injonction paradoxale diraient les camarades de Palo Alto. L'impératif ne pourra jamais m'y résoudre. Ailleurs, vers Vienne, "je suis bien, si bien...".

Au plaisir de te lire,
j'attends à mon balcon...

Ubifaciunt



(OST : Emir Kusturica & the No Smoking Orchestra - Was Romeo really a jerk)

"i'm not Romeo,
i'm not Romeo,
maybe you are Juliette
but i'm not Romeo..."

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